Résumé de l'étude :
Les cours donnés au sein de l'institution scolaire sont réputés obligatoire, sauf en cas de cause majeur. Pourtant, il est une discipline scolaire pour laquelle on peut observer une plus grande latitude voire laxité dans le traitement de cette obligation. L'Éducation physique et sportive (EPS) se voit sensiblement amputée d'un certain nombre de ces élèves qui, pour des raisons variées, se retrouvent dans le meilleur des cas réduits à des participations « sociales » quand ils ne sont pas tout simplement envoyés sur le banc ou en salle de permanence. Pourtant, la pratique de l'EPS se trouve, aujourd'hui, être pour certaines populations d'élèves la seule et unique activité sportive de la semaine. Dans une période où le manque d'activité physique devient une problématique nationale, l'EPS ne peut pas tenir son rôle du fait des usages et mésusages organisés autour de l'esquive de pratique en EPS, notamment par l'emploi du certificat médical, pourtant révoqué depuis un décret de 1989 censé permettre aux enseignants d'EPS d'inclure l'ensemble des élèves dans leur cours au prix d'adaptations individuelles des contenus proposés.
Cette étude démarrée récemment s'intéresse aux stratégies mises en œuvre pour éviter la pratique de l'EPS. Notre travail porte sur les influences réciproques entre enseignants d'EPS et médecins par les Certificats Médicaux. Ces relations indirectes, médiées par l'élève et sa famille, leur culture, leurs rapports au corps et à la santé seront interrogées. A ce stade, une pré-enquête a été réalisée et a permis la recension d'un certain nombre de témoignages et d'exemplaires anonymisés de certificats. D'autre part, un questionnaire a été lancé auprès des enseignants d'EPS et des médecins pour faire état de la situation actuelle, des représentations des uns et des autres, et préparer le recrutement de nos futurs entretiens.
A ce jour, si les réponses d'enseignants d'EPS ont été massives (409 réponses au 16 mai 2024), celles des médecins (quelle que soit la spécialité) restent faibles (52 réponses au 16 mai 2024). Il est nécessaire d'avoir un nombre suffisamment important de participants afin de pouvoir ensuite échantillonner les réponses (les rendre conformes à une représentativité du corps médical dans la société) et avoir un potentiel d'entretiens possibles. Le questionnaire n'est qu'une première phase d'enquête qui permettra d'assurer un pool d'entretiens potentiels et de faciliter le cadrage des questions posées lors de cette seconde étape.
Pour toutes questions vous pouvez contacter Patrice REGNIER pregnier@uco.fr